C'est un article paru il y a quelques jours dans Le Figaro qui lance l'idée : "Pourquoi la France est à l'arrêt", signé du politologue Alexis Carré. La Quatrième République nous rappelle t'il, a mis la France à l'arrêt parce que son parlementarisme partisan ne parvenait pas à trancher la crise algérienne. Le peuple français reprend le contrôle politique souverain, appelle De Gaulle et ... le tour est joué.

Le problème qui mis la France à l'arrêt est bien identifié par Carré. Il reste plus évasif sur celui qui met aujourd"hui la France à l'arrêt. Il évoque cependant : "Or une crise du régime représentatif survient chaque fois qu'un peuple libre se force, par l'autorité ou la contrainte des institutions dont il s'est lui-même doté, et des dirigeants qu'il a lui-même choisis, à continuer de faire ce qu'il déplore et à s'abstenir de ce qu'il désire." C'est du Benjamin Constant. Peut être même du Châteaubriand. Comme eux, Carré trouve une formule pour exprimer ce que nous autres avons bien de la peine à exprimer.

Le problème du régime représentatif, c'est qu'il n'a de sens que s'il est démocratique. La représentation du suffrage censitaire n'est pas acceptable. La France l'a tenté au cours du XIX° avec échec. Mais, le problème de la représentation, c'est qu'elle doit rester une représentation. Et quand elle le reste, la représentation, en soi, est impuissante à gouverner. Il faut encore ajouter un gouvernement et une justice. Législateur, gouvernement et justice sont les trois piliers du meilleur des régimes, la République.

Or la représentation nationale est devenue impotente à cause des égarements de plusieurs générations de politiciens. A cause aussi des actions destructrices de l'étranger, Washington et Bruxelles. Et cette impotence condamne la vie de la démocratie et ébranle la base républicaine.

Il faut restaurer en même temps la République et la Démocratie.

Qui le fera ?